« Je crois. » Cela fait 1.700 ans que des êtres humains proclament leur foi en Dieu avec les mots du symbole de Nicée ; une ville de l’actuelle Turquie où le pape Léon a effectué son premier voyage apostolique hors d’Italie. Dire « Je crois » est un acte personnel, même lorsqu’il est prononcé au milieu de l’assemblée du dimanche. Personne ne peut dire ce « je crois » à ma place ; personne ne peut me forcer, non plus, à le dire. Ce « je crois » pourtant je ne l’invente pas ; il reprend des mots donnés par d’autres pour dire ce Dieu en qui je mets ma confiance. Ce « je crois » pourtant est aussi un « nous croyons », le nous de l’Eglise. Car, dès que je dis que je crois en Dieu le Père, en son Fils, au Saint-Esprit ; je deviens le frère ou la soeur d’une multitude de croyants ; et donc je crois dans le même acte de foi aussi à l’Eglise… qui me transmet cette foi.
Le credo définit la foi, il n’en est pas une explication détaillée. Il n’a pas pour but d’en développer le sens, de disserter sur les origines et les conséquences, mais de donner des mots pour dire ce en quoi les baptisés croient ; des mots suffisants pour accueillir le Dieu qui s’y dévoile. Les explications, et les questions, viennent après l’avoir reçu. Mais recevoir le credo n’est pas une fin en soi, il est aussi un appel. Appel à persévérer dans le désir de comprendre qui est Dieu (car les mots sont toujours insuffisants à dire son mystère) ; appel aussi à le faire connaître pour ce qu’il est vraiment, par nos paroles et nos actes ; un appel à vivre de cette foi en Dieu.
Au coeur du symbole de Nicée se trouve l’affirmation de ce que nous allons fêter à Noël : pour nous les hommes, et pour notre salut, le Fils est descendu du ciel ; par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Puisse donc la fête de Noël être une occasion de proclamer cette foi, et puisse-t-elle nous aider à en vivre.
p. Arnaud, curé de Notre Dame de Loire et Brière et St François en St Nazaire
